Vérité

  • Essays in love, Alain de Botton (1993),  p. 152-154: “We hence proceed by abbreviation, we take the dominant feature [of a tree, of an emotional state] and label as the whole something that is only a part. Similarly, the story we tell of an event remains a segment of the totality the moment comprised; as soon as the moment is narrated, it loses its multiplicity and ambivalence in the name of abstracted meaning and authorial intent. The story embodies the poverty of the remembered moment. Chloe and I lived a love story stretching over an expanse of time during which my feelings moved so far across the emotional scale that to talk of being simply in love seems a brutal foreshortening of events. Pressed for time and eager to simplify, we are forced to narrate and remember things by ellipsis, or we would be overwhelmed by both our ambivalence and our instability.”.
  • Averroès dans ‘Averroès ou le secrétaire du diable’, Gilbert Sinoué (2017), p. 136 : “La nature, nous le savons, ne dispense pas ses bienfaits également et à tous. C’est ainsi que certains font des raisonnements purement primaires: Il y a un rôdeur, c’est donc un voleur.
  • Les processus primaires et secondaires dans ‘Le mystère de la chambre jaune’ de Gaston Leroux (1907), pp. 194-197.”Eh! m’sieur le président, la raison a deux bouts: le bon et le mauvais. Il n’y en a qu’un sur lequel vous puissiez vous appuyer avec solidité: c’est le bon! On le reconnaît à ce que rien ne peut le faire craquer, ce bout-là, quoi que vous fassiez! quoi que vous disiez! (…) avec le bon bout de ma raison, j’ai tracé un cercle dans lequel j’ai enfermé le problème, et autour du cercle, j’ai déposé mentalement ces lettres flamboyantes: “Puisque l’assassin ne peut être en dehors du cercle, il est dedans!” (…) Vous voyez, monsieur, quel est mon système, continua Rouletabille; je ne leur demande pas aux signes extérieurs de m’apprendre la vérité; je leur demande simplement de ne pas aller contre la vérité que m’a désignée le bon bout de ma raison!…”

processus primaires: partir des “signes extérieurs” et broder associativement à partir de ce point de départ en faisant des ponts automatiques (non inhibés, non réfléchis, genre: si ceci, alors cela, ex. s’il a du succès, il est heureux – pour reprendre un exemple plus clinique)

processus secondaires: avoir à l’esprit un résultat auquel il s’agit d’aboutir (ici: puisque l’assassin ne peut être dans la chambre jaune, c’est qu’il n’y est pas) et reconstruire (en ‘reverse computing’ comme on dit en termes neuroscientifiques) et sous inhibition les pas consécutifs qui auraient pu mener à ce résultat en y impliquant les “signes extérieurs”, donc non pas penser à partir de points de départ, mais en fonction de points d’arrivée.

 

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